Premier contact avec les karsts – Karst de Pha Phung – 12/02/2008

Ça y est ! Cette fois, je vais enfin voir de près à quoi ressemblent ces fameux massifs karstiques dont on me parle depuis si longtemps… J’accompagne le Dr Surachit, conservateur des collections animales nationales de Thaïlande qui étudie les espèces animales vivant dans les karsts.

Nous nous mettons en route et après s’être perdus plusieurs fois, nous finissons par arriver au pied d’un karst, le karst de Pha Phung… Première impression, c’est très beau mais surtout ça a l’air très très raide et très abrupt… Je vais vraiment devoir les suivre ???  Je suis encore moins rassurée quand Surachit me montre à quelle hauteur se situe la grotte que nous devrons atteindre. Enfin bon, je n’ai de toute façon plus le choix, il faut que j’y aille. Les Thaïs me donnent gentiment 10 pièges que je vais devoir poser seule comme si j’avais fait ça toute ma vie… C’est parti !

En fait, l’ascension s’avère moins difficile que prévu  car un escalier est aménagé jusqu’à une certaine hauteur. Puis vient le moment où il faut commencer à poser les pièges. Sous l’œil amusé des 3 Thaïs (je vois bien qu’ils doutent de mes capacités depuis le début ;-), je tente de quitter le chemin et commence à escalader cette paroi glissante à cause des feuilles de bambou mortes qui la recouvrent, tout en ça trimbalant 10 pièges sur mon dos. Bref, je m’accroche (heureusement il y a des bambous), je glisse, me relève, fait 2 pas et re-glisse aussitôt 3 m plus bas. Au bruit de mes chutes, les Thaïs sont un peu inquiets et me demandent si je vais bien. Mais oui je vais bien, pourquoi est-ce que ça n’irait pas ? J’ai l’air d’être en difficulté ? J’essaye de placer mes pièges au plus vite afin que cette épreuve en finisse enfin. Je dois également bien retenir à quels endroits je pose mes pièges car pendant les 3 jours qui viennent je devrai refaire ce parcours du combattant pour vérifier chaque piège et voir si un animal a été capturé. Une fois le dernier piège posé, je m’empresse de redescendre la pente sur mes fesses. Anan, l’étudiant Thaï qui nous accompagne, m’attend sur le chemin. Je me demande bien ce qu’il peut penser à cet instant.

Ensuite nous partons rejoindre au petit trot nos deux autres compagnons qui ont pris de l’avance. Autant dire que j’ai vraiment du mal à le suivre, les marches se succèdent et n’en finissent pas… Je me demande si je ne suis pas devenue asthmatique et les Thaïs se demandent si je tiendrai le coup jusqu’au dessus. D’ailleurs ils décident de ne pas aller jusqu’à la grotte aujourd’hui. Bonne idée ! A cet instant je ne demande qu’une chose, être assise dans la voiture et rentrer à l’hôtel. Seulement, avant cet instant de délivrance, il faut encore redescendre et se réenfiler toutes les marches dans l’autre sens…  Mes jambes n’arrêtent pas de trembler…

Je vous rassure, par la suite, ma condition physique s’est rapidement améliorée, j’ai repéré le chemin le plus facile pour vérifier tous mes pièges (et je n’ai perdu aucun piège), je suis arrivée jusqu’à la grotte et j’ai même fait cette ascension 2 fois par jour… La récompense a été la visite de la grotte. Magnifique et très impressionnant, le bruit des milliers de chauves-souris qui vivent là, la grandeur de cette grotte, le Boudha géant construit à l’intérieur…

Le problème, c’est que tous mes efforts sont restés vains ! En 3 jours, nous n’avons capturé aucun Leopoldamys ni même aucun rongeur… Le seul malheureux à s’être pris dans nos pièges fut un tupaï, Tupaia glis, petit mammifère classé entre les insectivores et les primates qui ressemble à un écureuil.

 
 
 
 
 
 
 

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